Le départ solennel du premier bailleur de fonds étoilé va-t-il arranger les choses ?
Ridha Charfeddine, qui a menacé auparavant de s’en aller, l’a fait cette fois. Il a présenté officiellement sa démission. Une solution? Ou une crise qui va s’aggraver ? Il faut reconnaître que l’ex-président étoilé n’a pas réussi, ces deux dernières saisons, à maîtriser la situation et à faire les bons choix, notamment en équipe senior. Lemerre a sauvé le bail de Charfeddine avec un trophée arabe qui a fait du bien aux caisses du club. Sinon, ce n’est pas très clair avec un Charfeddine qui a fait le vide autour de lui selon ses détracteurs. La preuve ? Beaucoup de va-et-vient dans les postes fonctionnels comme le responsable de la section foot et surtout le poste de directeur sportif. Tout ce beau monde qui a essayé d’apporter le plus a fini par claquer la porte, et dernièrement, c’est Karim Haggui qui est parti aussi vite qu’il a débarqué. Le cas Haggui a été la goutte qui a fait déborder le vase, mais il y a eu des épisodes et une accumulation de faits qui ont «poussé» Charfeddine à s’en aller. Soulagement auprès d’une partie des supporters étoilés, mais pour d’autres, c’est surtout un vide qu’il sera difficile de combler. Charfeddine est le plus grand (sinon l’unique) bailleur de fonds pour un club omnisports et qui nécessite un énorme financement. L’ESS lui doit une dette lourde (toutefois, il a promis de rester le premier soutien du club). Son départ imprévu peut avoir de mauvaises incidences sur l’équilibre financier d’une Etoile qui n’a plus ses traditionnels mécènes. Maintenant, il faut préparer des élections et attendre l’attitude future de Charfeddine : va-t-il réclamer ses créances? Continuera-t-il à injecter de l’argent pour une nouvelle équipe dirigeante qui va changer de politique et d’hommes aussi. Tant de questions dans ce flou causé par le départ-express de Charfeddine. Le député a choisi, probablement, de se consacrer à la politique, même si on parle de «pression politique» pour le contraindre à quitter l’Etoile. Un des scénarios qui circulent parle d’un bras de fer de Charfeddine qui n’a pas aimé ces critiques lourdes et persistantes lors de la dernière période. Il met, selon ce scénario, tout le monde devant le fait accompli : c’est lui ou l’incertitude, faute de bailleurs de fonds! L’ESS doit rebondir en tout cas.